Parents africains, Parents camerounais.

Les lignes qui suivent , constituent un article rédigé par un ami, sur l'éducation et la conception de la famille à l'africaine. Je vous souhaite une bonne lecture et j'espère que cet article vous plaira.

Un homme, une femme. Deux êtres  qui se désirent, deux êtres 

qui s’aiment.

La plupart cherchent d’abord une assurance financière avant de « faire le grand pas », qui veut dire chez nous se marier et fonder une famille. Tel n’a pas toujours été le cas car avant on ne cherchait pas a savoir si Mr est fonctionnaire avant de l épouser. On se disait « nous nous aimons alors fondons une  famille ». Parce que chez nous en Afrique, chez nous au Cameroun, la famille c est tout le monde,  c est le père, c’est  la mère, l'oncle, la tante, le cousin le neveu, les grand parents, bref tous ceux avec qui on a un quelconque lien de sang, on se disait (en bon camer) « si ca me dépasse à nourrir je l’envoie chez tel ou tel parent ». C’est comme ca que ca fonctionnait avant et c est aussi comme ca que ca continue, dans une moindre mesure de fonctionner de nos jours.

Paradoxalement,  aujourd’hui avant de faire le grand pas, on réfléchit tout d’abord à si on parvient  déjà à se nourrir soi même, ensuite sa femme avant de se demander  si on est en mesure de nourrir un  « nous en miniature ».

Une caractéristique  de nos parents en Afrique (Cameroun)  est la fierté qu’ils ont à avoir plusieurs enfants, car il se dit chez nous que  « la vraie richesse ce sont les enfants »,  donc en gros, quand tu n’ as pas beaucoup d’ enfants à la maison, tu n’as rien fait et même les grands-parents ne sont pas contents car eux aussi aimeraient avoir beaucoup de petit fils.    

Ces derniers ont aujourd’hui encore cette culture de faire plusieurs enfants. Dans certains ménages, on en retrouve même plus d’une dizaine. Mais qu’importe le nombre d’enfants qu’ils ont, l’AMOUR qu’ils portent à leurs rejetons est énorme et incommensurable.

Cet amour, chacun le transmet à ses enfants à sa manière. Ils s’assurent toujours que les enfants aient  le minimum vital et qu’ils aient toujours à manger. Par tous les moyens (élevage, agriculture, commerce, fonction public ou affaire privée) ils s’arrangent toujours à mettre leurs enfants à l aise dans la mesure du possible.

Chaque parent voudrait voir son « lui en miniature » devenir un grand Homme demain.  Pour cela ils restent  très stricts en ce qui concerne l éducation  de leurs enfants et stoïques dans leurs prises de décisions.

Ils sont réputés  pour les « fessées » attribuées aux enfants quand ils font des bêtises, quand ils ont été têtus, ou quand ils n’ont pas été braves à l’école,…

Certains enfants, à cause de ce qu’ils ont subit, diront souvent qu’ils ont les parents les plus méchants du monde. Et ce par ce qu’ils n ont pas cette liberté de faire ce qu’ils veulent ou de sortir quand ils veulent, ou alors par ce qu’ils ne reçoivent pas assez d’argent de poche comme ils le souhaitent, ou encore  par ce qu’ils ont été chicotés (suite à une bêtise) le soir quand papa est rentré (bien sûr ils ne trouvent jamais qu’ils aient mérité cette punition) ….. D’autres iront même jusqu’à fuguer pour manifester leur mécontentement vis-à-vis du traitement qu’ils subissent a la maison, car selon eux, le dehors est toujours mieux.

Mais une chose est sûre, la majorité de ces enfants reconnaissent plus tard lorsqu’ils sont  matures, que tout ce qu’ils ont subi comme punitions venant de leur parents, n’était que pour leur bien afin que demain ils deviennent  des hommes respectables et bien éduqués.

Dans le système européen, chicoter les enfants n’est pas autorisé aux parents sous peine de perdre la garde de leurs enfants.  Les enfants en Europe, de ce fait, ont beaucoup plus de liberté que ceux de l’Afrique.  Le droit à la parole également, dans toutes  circonstances, fait partie du luxe accordé aux  enfants européens. Chez nous par contre, parler ou dire son point de vue  devant un adulte est synonyme d’impolitesse.

Peut on dire que cette méthode d’éducation à l’africaine est  la meilleure ? Ou alors est-elle plutôt à critiquer ?

                                                                                             

                                                                                                                                            

Chey,’Yanick