Ma photo
À vocation multiple, Nzuimanto n'est rien d'autre que la vitrine de l'Afrique et du Cameroun en particulier sous tous ses angles. Le blog abordera tout type de sujet associé au Cameroun (ma terre natale), c'est un melting-pot de tous les domaines de la vie sociale, qui se chargera d'essayer de vous refléter votre quotidien et éveiller pour ainsi dire votre intérêt pour ce qui nous entoure en tant qu’africain et camerounais en particulier. Derrière Nzuimanto, ce cache une idée, un concept, une philosophie et enfin une personne : Moi, jeune camerounaise et fière de l'être. Ce blog est un condensé de ma vision de la vie, de ma passion et mon amour pour ma chère patrie le Cameroun, mais aussi une jolie collection des diverses participations, productions et oeuvres de mes amis et connaissances. Pour plus d'informations à mon sujet ou au sujet de mon blog, veuillez svp me laisser vos messages en MP . Bonne lecture... Nzuimanto

mardi 12 juillet 2011

Laetitia, ma pro!!!


L'histoire suivante, est une histoire rédigée par un ami à moi, qui retrace le parcours personnel professionnel d'une compatriote, Laetitia Chapeh. C'est une sportive de haut niveau, pratiquant du football et évoluant au sein de la sélection équato-guinéenne. D'origine camerounaise, le calme, la détermination et l’intelligence de Laetitia ( que j'ai moi-même eu l'honneur de rencontrer personnellement) laissent franchement pantois et éveille une lancinante curiosité sur le choix, les motivations de cette dernière pour un avenir professionnel dans le monde du football, que l'on connait des plus épineux dans le domaine du sport.
Laissez vous transporter par ce récit plein d'émotions et de respect, mais qui véhicule aussi un message d'amour très profond de son auteur pour Laetitia.
Bonne lecture,
Nzuimanto




Aussi loin que remontent mes souvenirs d’enfance, c'est par un samedi après-midi très ensoleillé dans un modeste quartier résidentiel de la capitale économique(Douala) de ma très chère patrie, le Cameroun, que tout commence.



  Ce jour-là, Un petit garçon très têtu (lol) échappe pour une énième fois à la vigilance de sa mère pour rejoindre à quelques pâtés de maisons de là, la majorité des jeunes garçons de son âge, qui comme accoutumée se retrouvent pour une partie de « ndamba » sur l'asphalte brûlante  qui serpente le quartier. Comme depuis quelques temps, il embarque dans son effervescent sillage, une frêle mais déterminée silhouette qui ne le lâche pas d'une semelle, son acolyte, sa complice, sa petite sœur.

Turbulent et bagarreur mais surtout talentueux et combatif de son état, il avait réussi à s'imposer comme l'un des meneurs naturels de sa génération d’où le capitanat, qu’il exerçait de façon naturelle (ou souvent même forcée lol). 
Ce jour-là, quelques-uns de ses compagnons manquèrent à l’appel et son équipe se retrouva en infériorité numérique au début de la partie. A contrecœur il se résigna à laisser débuter ainsi la partie, comptant sur sa propre abnégation pour compléter le déficit. Après un petit quart d’heure de jeu, voyant son équipe « ndem », par réflexe il balaya d’un regard furtif les alentours du terrain de jeu improvisé à la recherche d’un renfort. Personne en vue. À l’exception d’une seule et  même silhouette qu’il reconnaîtrait parmi mille, tapie à l’ombre d’un cocotier lui faisant office de gradin, fidèle spectatrice et surtout inconditionnelle supportrice de son grand frère.  
Après une courte hésitation, et surtout dû au fait qu’il détestait la défaite, il décida de faire jouer sa petite sœur. Du moins, dans les goals (poste de dernier défenseur «aux petits goals »). À la fin de la partie, qu’ils gagnèrent surtout grâce à elle, il ne regrettait en aucun cas son choix et en était même plutôt fier. Mais surtout, il était encore plus fier de sa petite sœur qui avait valablement représenté la famille (leur  premier grand frère étant encore footballeur professionnel à l’époque et les deux suivants, fins basketteurs).  Les semaines voire les mois suivants se répéta le même scénario jusqu’à ce qu’elle s’imposa au “footeux” de sa génération comme une joueuse au même titre que tous les autres.

Le petit scénario suivit son cours jusqu’au jour où, pendant une partie bien entamée et bien engagée, ils (sa petite sœur et lui) se firent surprendre par un de leur grand-frère, qui les interpella d’un ton sévère et leur intima l’ordre de rentrer immédiatement à la maison. Toute la soirée, il se fit du mauvais sang en appréhendant la réaction de ses parents à l’annonce de l’évènement de l’après-midi. Mais grande fut sa surprise lorsque sa mère pris la chose avec  humour en lui faisant comprendre que « le foot n’était pas un jeu pour les filles ». Mais le fait est, que cette explication arrivait trop tard : elle avait déjà « la fièvre  du foot » et ne pouvant plus s’en passer, elle continua à le pratiquer en cachette.


Quant à lui, à la suite d’une année scolaire catastrophique, il se vu assigner « un exil scolaire » dans le village de leur mère, pour qu’il puisse se concentrer sur ses études.  À son retour chez ses parents, après 2 ans d’absence, grande fut sa stupéfaction en constatant que, non seulement sa petite sœur avait reçu l’aval de ses parents pour pratiquer sa dorénavant “passion ” mais aussi que beaucoup d’autres jeunes filles dans le quartier pratiquaient régulièrement le foot. Mais cependant, il n’était pas encore au bout de ses surprises lorsqu’un jour, arrivé à la « santé » pendant la répartition des équipes, sa petite sœur fut préférée à lui. Blessé dans son amour propre, il hésita une seconde à essayer de s’imposer par la force comme à l’époque? (ce dans les temps anciens) mais abdiqua de façon inattendue sûrement sous la pression de la destinée de sa petite sœur (lol).

Les années suivantes, sa petite sœur se bonifia dans sa passion au point de devenir une pièce maîtresse  de l’équipe de foot féminin  de son lycée jusqu’à être sollicitée par des clubs de foot de leur ville natale et même de la capitale du pays. Lui de son côté s’adonnait plus au Basket  et entre-temps obtenu son Baccalauréat et dut quitter le Cameroun peu de temps après. Aujourd’hui encore, Il se souvient comme si c’était hier, de la nuit de son départ. Une  grande partie de la famille s’était réunie à l’aéroport, il se souvient de tous ses sourires qui lui souhaitaient un bon voyage mais, il se souvient surtout de sa petite sœur en retrait dans son petit « tailleur gris », les yeux embués de larmes, essayant de cacher ses émotions… exactement comme lui.
Parti sous d’autres cieux, elle lui manquait très souvent et dû au fait que la téléphonie mobile et internet étaient encore à leur période fœtale, il n’avait que peu de  nouvelles d’elle. Mais celles qu’il recevait, le remplissait à chaque fois de fierté : « elle a obtenu son probatoire,  elle joue dans une équipe de foot féminin amateur de notre ville, elle a obtenu son Bacc, elle joue dans l’équipe de foot féminin de son université, etc… »

Ma pro et moi
Quelques années plus tard lorsqu’il revint au pays par surprise, grande fut son émotion de voir qu’à la place de sa petite sœur se tenait une grande et belle jeune femme qui le tint fort dans ses bras. Et surtout l’aventure « footballistique » se poursuivait et était toujours aussi belle. Elle avait été deux fois championne des jeux universitaires et  vice-championne du Cameroun. Que de fierté!

Mon histoire ne saurait s’arrêter là, car de retour dans mon pays d’accueil, je reçus  l’une des plus belles nouvelles venant d’elle, elle était appelée à porter les couleurs de notre pays, appelée à défendre le drapeau national. 
Le rêve de tout footballeur ou footballeuse dans une carrière : « être à la Nat ». Sa petite sœur était devenue une « Lionne Indomptable du Cameroun ». Elle était affectée dans le groupe pour la préparation de la CAN Féminine 2010.
Mais au bout de cette éprouvante préparation, l’attendait une grosse déception. 
Pour des raisons quelconques et non élucidées (mais que beaucoup devineraient, vu la légèreté des valeurs intrinsèques qui prévaut au sein de nos équipes nationales), elle ne sera pas retenue. Mais comme le dit si bien un proverbe de chez nous : « devant un adversaire, le bouc recule toujours avant de charger ». 
Un « bien » pour un « mal » probablement, car avec l’aide du Très-haut, la fédération guinéenne, qui sur recommandation avait porté son dévolu sur elle, sauta sur l’occasion et lui proposa de rejoindre leur troupe pour la préparation de « la coupe du monde 2011» en Allemagne.  
Laetitia Chapeh (avec son équipe, la sélection nationale équato-guinnéene):
 à partir de la droite, la 2ème debout (Nr 21)
Elle se donnera à fond et s’imposera comme quatre autres de ses sœurs Camerounaises dans la liste définitive  des 21 participantes à la CDM 2011 pour la Guinée Equatoriale. Au grand dam de notre équipe nationale.
Laetitia Chapeh, lors de la Coupe du monde de football féminin
en Allemagne.
Le destin ou parcours de ma petite sœur, Laetitia Chapeh, aura donc été autant que celui de plusieurs autres sportifs, parsemé d’embûches, d’injustices, de coups durs mais aussi de succès, de joie et de bonheur, bonheur qu’elle retrouve aujourd'hui au sein de sa nouvelle équipe. Tant il est vrai que seul Dieu sait quel destin il réserve à chaque être humain sur cette terre et pour quelles raisons, tant je trouve dommage que Laetitia ait dû changer de nationalité et se tourner vers un autre pays pour offrir ses loyaux et valeureux services, tout comme ses autres coéquipières camerounaises. 
Laetitia et des consoeurs camerounaises
C’est bien triste tout ça, surtout pour l’intérêt de notre nation, mais ne dit-on pas aussi que la terre est propriété de tous les hommes? Qui plus est l’Afrique nous appartient à tous et je suis fier de savoir que Laetitia et ses consœurs camerounaises, portent haut la fierté de l’Afrique et du Cameroun en particulier, mais aussi de la Guinée Equatoriale, leur pays d’accueil.
Laetitia en plein dans son élément,
combative et déterminée lors du match contre le Brésil
Et Juste avant de finir la rédaction de ce petit témoignage je viens juste d’appeler « ma puce » pour lui souhaiter bonne chance pour son premier match de CDM 2011 en tant que grand-frère qui se respecte lol.



Kris Chapeh


"Il n'y a rien de plus beau que l'amour fraternel! Et celui que je te porte, Laetitia, est à l'image de la puissance et la force
des lions que nous sommes, car où qu'il et quoi qu'il fasse, un lion indomptable en demeure toujours UN."

Kris Chapeh

8 commentaires:

Anonyme a dit…

COURAG LEATITIA SURTTOUT BIEN DE CHOZ DS TT CEUX QUE TU ENTREPRENDRAS
ADIDAS

NATHALIE CHAPEH a dit…

C'est touchant l'amour d'un frère pour sa sœur. Mais laetitia saches que tu le mérite cet amour et le mien aussi d'ailleurs. Nous sommes tous avec toi et quoi qu'il se passe, tu restera notre plus grande fierté. BIG UP frangine! Que DIEU TE BENISSE!

MARIUS CHAPEH a dit…

Un coucou! à mes frangins et j'en profite pour rappeler à LAETITIA qu'il ya encore pas mal de défis à relever,donc au préalable il faut te munir d'humilité,abnégation et assiduité...

kfp a dit…

c'est tellement bien narré que j'en ai les larmes aux yeux, je ne peux que souhaiter tout le bonheur du monde a la famille CHAPEH, et particulièrement a laetitia, je lui souhaite beaucoup de courage, parce que la route du paradis, est parsemé de bcp d'embuche, et elle devra en traverser plus d'une. GBU miss!

Anonyme a dit…

l'histoire est tellement bien narée qu'on reste cloué jusqu'a la fin. Bcp de courage a Laeticia car elle a encore du chemin a faire. Big up a la famille CHAPEH.

herdos a dit…

Du courage ma soeur le talent c Dieu qui donne, le destin c lui qui le dessine. Persevérer doit etre le mot d'ordre.

Anonyme a dit…

Leatitia que Dieu te benisse et te fait aller de victoire en victoire tu es un example pour toutes cettes petites filles qui rêvent de faire du football leur vie tu es aussi un model pour moi car tu fais preuve de courage et de tenacité va delavant et devient la première camerounaise á gagner une coupe d´afrique, une coupe du monde, une medaille d´or olympique. Soit béni et protégée de Dieu

ritane2 a dit…

Courage laeticia, et surtout remercie le Seigneur et remets tout entre ses mains, car t as permit de vivre de ta passion.
Que ce soit sur terre ou sur mars, profites en au maxi, et donnes nous envie de te lire( lol suivre ton parcours), a partir de tes résultats.
Courage, chapeau, courage.

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...
Lien