L'histoire suivante, est une histoire rédigée par un ami à moi, qui retrace le parcours personnel professionnel d'une compatriote, Laetitia Chapeh. C'est une sportive de haut niveau, pratiquant du football et évoluant au sein de la sélection équato-guinéenne. D'origine camerounaise, le calme, la détermination et l’intelligence de Laetitia ( que j'ai moi-même eu l'honneur de rencontrer personnellement) laissent franchement pantois et éveille une lancinante curiosité sur le choix, les motivations de cette dernière pour un avenir professionnel dans le monde du football, que l'on connait des plus épineux dans le domaine du sport.
Laissez vous transporter par ce récit plein d'émotions et de respect, mais qui véhicule aussi un message d'amour très profond de son auteur pour Laetitia.
Bonne lecture,
Nzuimanto
Aussi loin que remontent mes souvenirs d’enfance, c'est par un samedi après-midi très ensoleillé dans un modeste quartier résidentiel de la capitale économique(Douala) de ma très chère patrie, le Cameroun, que tout commence.
Ce jour-là, Un petit garçon très têtu (lol) échappe pour une énième fois à la vigilance de sa mère pour rejoindre à quelques pâtés de maisons de là, la majorité des jeunes garçons de son âge, qui comme accoutumée se retrouvent pour une partie de « ndamba » sur l'asphalte brûlante qui serpente le quartier. Comme depuis quelques temps, il embarque dans son effervescent sillage, une frêle mais déterminée silhouette qui ne le lâche pas d'une semelle, son acolyte, sa complice, sa petite sœur.
Turbulent et bagarreur mais surtout talentueux et combatif de son état, il avait réussi à s'imposer comme l'un des meneurs naturels de sa génération d’où le capitanat, qu’il exerçait de façon naturelle (ou souvent même forcée lol).
Ce jour-là, quelques-uns de ses compagnons manquèrent à l’appel et son équipe se retrouva en infériorité numérique au début de la partie. A contrecœur il se résigna à laisser débuter ainsi la partie, comptant sur sa propre abnégation pour compléter le déficit. Après un petit quart d’heure de jeu, voyant son équipe « ndem », par réflexe il balaya d’un regard furtif les alentours du terrain de jeu improvisé à la recherche d’un renfort. Personne en vue. À l’exception d’une seule et même silhouette qu’il reconnaîtrait parmi mille, tapie à l’ombre d’un cocotier lui faisant office de gradin, fidèle spectatrice et surtout inconditionnelle supportrice de son grand frère.
Après une courte hésitation, et surtout dû au fait qu’il détestait la défaite, il décida de faire jouer sa petite sœur. Du moins, dans les goals (poste de dernier défenseur «aux petits goals »). À la fin de la partie, qu’ils gagnèrent surtout grâce à elle, il ne regrettait en aucun cas son choix et en était même plutôt fier. Mais surtout, il était encore plus fier de sa petite sœur qui avait valablement représenté la famille (leur premier grand frère étant encore footballeur professionnel à l’époque et les deux suivants, fins basketteurs). Les semaines voire les mois suivants se répéta le même scénario jusqu’à ce qu’elle s’imposa au “footeux” de sa génération comme une joueuse au même titre que tous les autres.
Ce jour-là, quelques-uns de ses compagnons manquèrent à l’appel et son équipe se retrouva en infériorité numérique au début de la partie. A contrecœur il se résigna à laisser débuter ainsi la partie, comptant sur sa propre abnégation pour compléter le déficit. Après un petit quart d’heure de jeu, voyant son équipe « ndem », par réflexe il balaya d’un regard furtif les alentours du terrain de jeu improvisé à la recherche d’un renfort. Personne en vue. À l’exception d’une seule et même silhouette qu’il reconnaîtrait parmi mille, tapie à l’ombre d’un cocotier lui faisant office de gradin, fidèle spectatrice et surtout inconditionnelle supportrice de son grand frère.
Après une courte hésitation, et surtout dû au fait qu’il détestait la défaite, il décida de faire jouer sa petite sœur. Du moins, dans les goals (poste de dernier défenseur «aux petits goals »). À la fin de la partie, qu’ils gagnèrent surtout grâce à elle, il ne regrettait en aucun cas son choix et en était même plutôt fier. Mais surtout, il était encore plus fier de sa petite sœur qui avait valablement représenté la famille (leur premier grand frère étant encore footballeur professionnel à l’époque et les deux suivants, fins basketteurs). Les semaines voire les mois suivants se répéta le même scénario jusqu’à ce qu’elle s’imposa au “footeux” de sa génération comme une joueuse au même titre que tous les autres.
Le petit scénario suivit son cours jusqu’au jour où, pendant une partie bien entamée et bien engagée, ils (sa petite sœur et lui) se firent surprendre par un de leur grand-frère, qui les interpella d’un ton sévère et leur intima l’ordre de rentrer immédiatement à la maison. Toute la soirée, il se fit du mauvais sang en appréhendant la réaction de ses parents à l’annonce de l’évènement de l’après-midi. Mais grande fut sa surprise lorsque sa mère pris la chose avec humour en lui faisant comprendre que « le foot n’était pas un jeu pour les filles ». Mais le fait est, que cette explication arrivait trop tard : elle avait déjà « la fièvre du foot » et ne pouvant plus s’en passer, elle continua à le pratiquer en cachette.
Quant à lui, à la suite d’une année scolaire catastrophique, il se vu assigner « un exil scolaire » dans le village de leur mère, pour qu’il puisse se concentrer sur ses études. À son retour chez ses parents, après 2 ans d’absence, grande fut sa stupéfaction en constatant que, non seulement sa petite sœur avait reçu l’aval de ses parents pour pratiquer sa dorénavant “passion ” mais aussi que beaucoup d’autres jeunes filles dans le quartier pratiquaient régulièrement le foot. Mais cependant, il n’était pas encore au bout de ses surprises lorsqu’un jour, arrivé à la « santé » pendant la répartition des équipes, sa petite sœur fut préférée à lui. Blessé dans son amour propre, il hésita une seconde à essayer de s’imposer par la force comme à l’époque? (ce dans les temps anciens) mais abdiqua de façon inattendue sûrement sous la pression de la destinée de sa petite sœur (lol).
Quant à lui, à la suite d’une année scolaire catastrophique, il se vu assigner « un exil scolaire » dans le village de leur mère, pour qu’il puisse se concentrer sur ses études. À son retour chez ses parents, après 2 ans d’absence, grande fut sa stupéfaction en constatant que, non seulement sa petite sœur avait reçu l’aval de ses parents pour pratiquer sa dorénavant “passion ” mais aussi que beaucoup d’autres jeunes filles dans le quartier pratiquaient régulièrement le foot. Mais cependant, il n’était pas encore au bout de ses surprises lorsqu’un jour, arrivé à la « santé » pendant la répartition des équipes, sa petite sœur fut préférée à lui. Blessé dans son amour propre, il hésita une seconde à essayer de s’imposer par la force comme à l’époque? (ce dans les temps anciens) mais abdiqua de façon inattendue sûrement sous la pression de la destinée de sa petite sœur (lol).
Les années suivantes, sa petite sœur se bonifia dans sa passion au point de devenir une pièce maîtresse de l’équipe de foot féminin de son lycée jusqu’à être sollicitée par des clubs de foot de leur ville natale et même de la capitale du pays. Lui de son côté s’adonnait plus au Basket et entre-temps obtenu son Baccalauréat et dut quitter le Cameroun peu de temps après. Aujourd’hui encore, Il se souvient comme si c’était hier, de la nuit de son départ. Une grande partie de la famille s’était réunie à l’aéroport, il se souvient de tous ses sourires qui lui souhaitaient un bon voyage mais, il se souvient surtout de sa petite sœur en retrait dans son petit « tailleur gris », les yeux embués de larmes, essayant de cacher ses émotions… exactement comme lui.
Parti sous d’autres cieux, elle lui manquait très souvent et dû au fait que la téléphonie mobile et internet étaient encore à leur période fœtale, il n’avait que peu de nouvelles d’elle. Mais celles qu’il recevait, le remplissait à chaque fois de fierté : « elle a obtenu son probatoire, elle joue dans une équipe de foot féminin amateur de notre ville, elle a obtenu son Bacc, elle joue dans l’équipe de foot féminin de son université, etc… »
Ma pro et moi |
Le rêve de tout footballeur ou footballeuse dans une carrière : « être à la Nat ». Sa petite sœur était devenue une « Lionne Indomptable du Cameroun ». Elle était affectée dans le groupe pour la préparation de la CAN Féminine 2010.
Mais au bout de cette éprouvante préparation, l’attendait une grosse déception.
Pour des raisons quelconques et non élucidées (mais que beaucoup devineraient, vu la légèreté des valeurs intrinsèques qui prévaut au sein de nos équipes nationales), elle ne sera pas retenue. Mais comme le dit si bien un proverbe de chez nous : « devant un adversaire, le bouc recule toujours avant de charger ».
Un « bien » pour un « mal » probablement, car avec l’aide du Très-haut, la fédération guinéenne, qui sur recommandation avait porté son dévolu sur elle, sauta sur l’occasion et lui proposa de rejoindre leur troupe pour la préparation de « la coupe du monde 2011» en Allemagne.
Laetitia Chapeh (avec son équipe, la sélection nationale équato-guinnéene): à partir de la droite, la 2ème debout (Nr 21) |
Laetitia Chapeh, lors de la Coupe du monde de football féminin en Allemagne. |
Laetitia et des consoeurs camerounaises |
Laetitia en plein dans son élément, combative et déterminée lors du match contre le Brésil |
8 commentaires:
COURAG LEATITIA SURTTOUT BIEN DE CHOZ DS TT CEUX QUE TU ENTREPRENDRAS
ADIDAS
C'est touchant l'amour d'un frère pour sa sœur. Mais laetitia saches que tu le mérite cet amour et le mien aussi d'ailleurs. Nous sommes tous avec toi et quoi qu'il se passe, tu restera notre plus grande fierté. BIG UP frangine! Que DIEU TE BENISSE!
Un coucou! à mes frangins et j'en profite pour rappeler à LAETITIA qu'il ya encore pas mal de défis à relever,donc au préalable il faut te munir d'humilité,abnégation et assiduité...
c'est tellement bien narré que j'en ai les larmes aux yeux, je ne peux que souhaiter tout le bonheur du monde a la famille CHAPEH, et particulièrement a laetitia, je lui souhaite beaucoup de courage, parce que la route du paradis, est parsemé de bcp d'embuche, et elle devra en traverser plus d'une. GBU miss!
l'histoire est tellement bien narée qu'on reste cloué jusqu'a la fin. Bcp de courage a Laeticia car elle a encore du chemin a faire. Big up a la famille CHAPEH.
Du courage ma soeur le talent c Dieu qui donne, le destin c lui qui le dessine. Persevérer doit etre le mot d'ordre.
Leatitia que Dieu te benisse et te fait aller de victoire en victoire tu es un example pour toutes cettes petites filles qui rêvent de faire du football leur vie tu es aussi un model pour moi car tu fais preuve de courage et de tenacité va delavant et devient la première camerounaise á gagner une coupe d´afrique, une coupe du monde, une medaille d´or olympique. Soit béni et protégée de Dieu
Courage laeticia, et surtout remercie le Seigneur et remets tout entre ses mains, car t as permit de vivre de ta passion.
Que ce soit sur terre ou sur mars, profites en au maxi, et donnes nous envie de te lire( lol suivre ton parcours), a partir de tes résultats.
Courage, chapeau, courage.
Enregistrer un commentaire