Fast-food à la Kmer

Ne vous fiez surtout pas à mon titre assez révélateur, parce que je sais que vous devez déjà avoir en entendu parler. Mais mon article revient sur ce fait sous un angle complètement différent de tout ce que j'ai pu lire sur la toile.

L'enthousiasme fut grandissant et extasiant dans la communauté camerounaise ces dernières semaines. De prime abord, j'ai comme tout le monde trouvé l'initiative géniale( et mon avis n'a d'ailleurs pas changé) mais avec un peu de recul, je me dis qu'on devrait se réjouir de cette innovation, mais je trouve que l'excitation suscitée par cette nouvelle approche de la restauration rapide au Cameroun, est un tant soit peu démesuré.

La définition du fast-food selon Wikipedia est la suivante: "(...) mode de restauration dont le but est de faire gagner du temps au client en lui permettant d'emporter rapidement les plats commandés, et ce, pour un prix généralement moindre que dans la restauration traditionnelle." Alors, eu égard à cette définition, vous conviendriez avec moi, que ce système de fast food existe depuis fort longtemps sur nos terres, seulement de façon plus artisanale et propre à notre culture et notre statut économique. Eh oui, la vendeuse de beignets du carrefour tout comme celle du poisson braisé ou encore de nos fameux succulents "soyas" sont déjà de micros-entreprises qui font dans la restauration rapide. Je ne saurais oublier de citer également les fameux "tourne-dos" qui font l'affaire des travailleurs qui se soucient de leur budget mensuel parfois très dérisoire.

Par ailleurs, parlons peu, parlons vrai! Cette initiative est à saluer, bien qu'au détriment de nos vielles "Mamans" vendeuses de beignets par exemple, elle présente des atouts non négligeables, à savoir une hygiène très convoitée et un professionnalisme qui ne peut que s'avérer bénéfique pour le service de la clientèle.

C'est évident que Tchopeetyamo ( Tchope et Yamo) ne fera pas de prix réellement concurrentiels à nos fast foods d'origine, mais je trouve que ces pris restent encore jusqu'ici dans la limite du raisonnable et ont quand même de quoi faire trembler nos micro-vendeurs, car rapport qualité-prix, Tchopeetyamo "ne donne pas le lait!"


En espérant pour nos débrouillards, qu'au moins côté goût, les saveurs de Tchopeetyamo ne sauront remplacer notre léger gout de ciment (papier) sur les beignets ou de poussière sur le poisson et les soyas, qui font toute la différence, je souhaite un succès fulgurant à tous les protagonistes et souhaite aux débrouillards de s'organiser, comme je l'ai toujours pensé , en s'associant dans de communs projets pour donner plus de poids à leurs gagne-pain.
Le site de Tchopeetyamo est disponible online et relativement opérationnel: www.tchopetyamo.com

Nzuimanto