Salut fidèles lecteurs, en cette fin de semaine, j'ai le plaisir de vous proposer un intéressant petit article très édifiant sur un sujet qui a fait vibrer une bonne partie du peuple noir dans le monde ces derniers jours. Il est d'un ami, que les fidèles abonnés ont déjà eu le plaisir de lire ici. Bonne lecture à tous et bon début de week-end.
Bonjour
à tous et à toutes. J’aimerais aujourd’hui partager avec vous mes réflections
sur l’homme Obama. Je me rappelle encore la liesse populaire de la population noire quand en
2008 Obama fut élu président. Quel honneur!!! Après des siècles de souffrances
qui se sont matérialisées au travers de l’esclavage, la colonisation et autres
formes de maltraitance et d’asservissement du peuple noire, le rêve de Martin Luther
King Jr de voir un jour un noir président à la maison blanche s’était enfin
réalisé[1].
Il faut dire qu’après l’abolition de l’esclavage aux USA le 1er
janvier 1863 par le président Lincoln et l’accession
à l’indépendance des états Africains dans les années 50’-60’, la nomination de
Barack Obama comme président a été l’un des évènements marquants du 21ème siècle.
Personnellement j’ai été ravi de cette victoire, j’étais ému comme la majorité de la communauté noire dans le monde. Je me rappelle même avoir partagé avec mes contacts Facebook le clip du chanteur “Young Jeezy” my president is black. Naïvement et comme beaucoup d’autres, j’ai pensé que Barack Obama aurait contraint les chefs d’états africains médiocres à adopter une meilleure gestion des pays dont ils ont la charge parcequ’il est notre “frère noir”. Après la crise libyenne d’abord et ivoirienne ensuite, force était de constater que rien n’avait changé.
Personnellement j’ai été ravi de cette victoire, j’étais ému comme la majorité de la communauté noire dans le monde. Je me rappelle même avoir partagé avec mes contacts Facebook le clip du chanteur “Young Jeezy” my president is black. Naïvement et comme beaucoup d’autres, j’ai pensé que Barack Obama aurait contraint les chefs d’états africains médiocres à adopter une meilleure gestion des pays dont ils ont la charge parcequ’il est notre “frère noir”. Après la crise libyenne d’abord et ivoirienne ensuite, force était de constater que rien n’avait changé.
Le savant Africain Cheikh Anta Diop de regretté mémoire
explique dans son best-seller "Nation,nègre et culture"[2] l'origine des peuples et le pourquoi de la pigmentation
de la peau. Il parle de la migration de l'Afrique pour
peupler le reste du monde. Selon cet imminent
savant, la couleur de la peau est due à la position géographique (mélanine plus
claire ou moins claire) en fonction des climats comme mécanisme de protection
naturelle de notre organisme. Les africains qui ont émigrés des terres africaines
vers les territoires Occidentaux il y’a plus de 1500 ans, ont vu leur couleur
de peau s’adapter progressivement au lieu où ils se trouvaient au point qu’on obtienne aujourd’hui une
couleur de peau totalement différente d’un endroit à un autre du globe. Suivant
cette théorie (que j’ai ici étayé de façon simplificatrice) un Américain noir plutôt
qu’un indien noir ne sera jamais un Africain car la couleur de la peau ne
compte pas mais seule compte l'origine géographique.
Les Américains après des années de lutte et de revendications ont obtenu l’élection à la tête des USA d’un président des “minorities”. Celui ci est un président Américain qui se bat et se battra toujours pour l’Amérique. Si l’Afrique peut en tirer un bon exemple ce ne serait pas mauvais mais ceci, elle aurait pu le faire même avant la venue d’Obama car ce n’est pas aujourd’hui qu’ils sont la puissance économique et militaire que nous connaissons.
L’aspect positif de cette élection d’un Afro Américain à la tête de l’un des état les plus puissant au monde est que le phénomène dit “d’intégration” est réellement possible. Une personne même venant d’ailleurs qui a su s’intégrer au point de partager les mêmes valeurs que les locaux à de fortes chances de se distinguer au point de devenir un leader[3] dans son pays d’adoption. Obama sera peut être un président noir, mais il ne sera jamais le président des noirs. Sinon peut être celui des noirs des Etats Unis d’Amérique.
Les Américains après des années de lutte et de revendications ont obtenu l’élection à la tête des USA d’un président des “minorities”. Celui ci est un président Américain qui se bat et se battra toujours pour l’Amérique. Si l’Afrique peut en tirer un bon exemple ce ne serait pas mauvais mais ceci, elle aurait pu le faire même avant la venue d’Obama car ce n’est pas aujourd’hui qu’ils sont la puissance économique et militaire que nous connaissons.
L’aspect positif de cette élection d’un Afro Américain à la tête de l’un des état les plus puissant au monde est que le phénomène dit “d’intégration” est réellement possible. Une personne même venant d’ailleurs qui a su s’intégrer au point de partager les mêmes valeurs que les locaux à de fortes chances de se distinguer au point de devenir un leader[3] dans son pays d’adoption. Obama sera peut être un président noir, mais il ne sera jamais le président des noirs. Sinon peut être celui des noirs des Etats Unis d’Amérique.
Cheick Anta Diop |
Cheikh
Anta Diop disait encore je cite: “Pour dominer un peuple, il faut détruire sa
culture de tel sorte qu’il n’ait comme unique point de repère celle qu’on
aurait choisit pour lui”[4]
Le problème des noirs (Africains) selon moi est ce manque d’identité culturelle
qui fait en sorte qu’on pense à chaque fois que la solution viendrait
d’ailleurs. Le maximum pour nous en terme d’habillement, de religion ou même d’idéologies est externe à notre culture et à nos pratiques. Pour
cella on entend souvent dire “le Cameroun ne sera jamais comme la France... il
nous faut 100 ans pour devenir comme les américains…” Hélas le développement ne suit pas une progression
linéaire…
On pourrait s’inspirer des autres pays qui ont
réussi, pour créer des modèles plus adaptés à nous mais jamais essayer de faire
des copies conformes de ce qu’ils ont fait. La Chine, le Japon ou encore l’Inde pour ne citer que ceux là, sont trois
des pays parmi les 10 plus riches au monde (respectivement 2ème, 3ème et 10ème[5]) qui ce sont inspirés des modèles de développement d'autrui (Amérique, Europe) pour construire le leur. La vraie différence est qu’à la base de leur progrès, il y’a leur culture. Au Japon par
exemple le modèle de gestion le plus utilisé et qui a fait ses preuve est un modèle traditionnel appelé Zaibatsu[6]. La
Chine est jusqu’à présent un état communiste et n’a donc pas eu besoin de la
“démocratie” pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui.
Merci de votre attention.
Tchamba H
Il n’y a pas de modèle de développement standard. Celui ci importe peu
car c’est ce qu’on en fait qui est déterminant. Ce
sont les leaders qui guident leur gouvernement vers une réelle volonté de
changement. Le Burkina Fasso serait probablement l’un des Etat Africains les
plus prospères si Thomas Sankara avait survécu.
Merci de votre attention.
Tchamba H
[2] Nations nègres et culture: de l'Antiquité nègre égyptienne aux
problèmes culturels de l'Afrique noire d'aujourd'hui, Volume 1, Présence
africaine 1979
[3] Barack Obama est né aux USA d’un pére Kenyan et d’une mére américaine
et a grandit et étudier aux états Unis d’Amèrique.
[4] DIOP, Nations négres et culture, Cit.
[5]
http://www.journaldunet.com/economie/magazine/classement-pib.shtml
[6] http://www.universalis.fr/encyclopedie/zaibatsu/